De plus en plus, la cause des personnes ayant un handicap est prise en compte au sein des entreprises. C’est ainsi qu’en 2018, la fonction de référent handicap a rejoint les fonctions obligatoires dans les grandes entreprises. Quelle est l’importance du référent handicap et comment en devenir un ?
Un référent handicap, quèsaco ?
Un référent handicap peut être définit suivant quatre dimensions. Il est tout d’abord un tiers de confiance auquel se réfère toute personne en situation de handicap pour être informée, orientée et accompagnée au sein d’une entreprise. Ensuite, il représente l’interface reconnue et facilite les échanges entre les acteurs internes et externes de l’établissement et l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). Il pilote, en outre, les actions, projets, plans d’actions ou politiques handicap, et fait, enfin, office d’ambassadeur de l’emploi des personnes handicapées.
Comment devenir référent handicap ?
Bien qu’elle existe depuis de nombreuses années, la fonction de référent handicap a encore pris toute son importance depuis 2018 où la loi Avenir Professionnel l’a rendue obligatoire dans toute entreprise employant plus de 250 personnes. Ainsi, l’employeur a l’obligation de nommer un chargé de mission handicap parmi ses salariés volontaires. Cela peut se faire sur la base de candidatures reçues ou par la désignation directe d’un employé volontaire.
Bien que le responsable handicap soit nommé par son employeur, pour devenir référent handicap et mener à bien ses missions, il est utile de suivre une formation dans un centre spécialisé. A ce titre, divers organismes accompagnent les référents handicap des entreprises par le biais de formations de courte durée à distance ou en présentiel et pouvant être sur-mesure.
Quelles sont les missions d’un référent handicap ?
Plusieurs missions sont assignées au référent handicap pour faciliter le processus de mise en œuvre de la politique handicap que véhiculent les instances représentatives du personnel et la direction de l’entreprise. C’est une fonction nécessaire aux ressources humaines et qui permet d’organiser la prise en compte du handicap dans les processus de recrutement et d’intégration du personnel.
Le référent handicap informe, à travers des formations, sensibilisations ou communications, sur les notions clés ayant rapport au handicap tout en outillant les acteurs internes au recours aux EA/ESAT/TIH. Il fait connaître les aides du FIPHFP et relaie les missions handicap nationales ou associatives existantes. Il développe également des partenariats avec les acteurs internes (Agefiph, DIRECCTE, Cap emploi, OPCO, MDPH, etc.).
En outre, le référent handicap construit et communique sur les plans d’actions handicap à mettre en œuvre, ainsi que sur les résultats et expériences des actions déjà réalisées. Il est à l’affût des actualités et assure la veille en matière de prise en charge du handicap sur tous les plans (juridique, technique, benchmark, échanges de pratiques, Réseau des Référents Handicap, etc.).
Quelles sont les compétences et qualités requises ?
La fonction de responsable handicap implique de disposer de compétences techniques clés pour être accomplie avec succès. Ainsi, un chargé de mission handicap doit maîtriser les processus de recrutement, d’accompagnement, de communication, de sensibilisation, d’approche stratégique et opérationnelle. Les problématiques complexes en rapport aux autres politiques sociales telles que les conditions de travail et la prévention des risques psycho-sociaux ne doivent avoir aucun secret pour lui. Le référent handicap doit également maîtriser les problématiques en lien avec les politiques des autres fonctions de l’entreprise.
En matière de qualités, un référent handicap doit être à l’écoute, éprouver de l’empathie, être ouvert d’esprit et avoir un bon sens relationnel. Il doit être disponible et être prêt à endosser de multiples responsabilités tout en respectant les délais. La curiosité, la volonté d’apprendre, la compréhension, un bon sens de la communication, l’audace et l’autonomie sont aussi des qualités qui lui sont essentielles. Par ailleurs, il doit être bien organisé, ainsi qu’avoir un bon esprit d’analyse, d’anticipation et de synthèse.